Au programme cet été : bronzer en toute sécurité !

Sur la plage comme en ville, quand les beaux jours s’installent, une protection solaire devient indispensable pour éviter coups de soleil et photo-vieillissement prématuré. Le bon réflexe, y compris pour un simple déjeuner en terrasse ? Dégainer sa crème solaire et mettre sa peau à l’abri derrière un filtre anti-UV. Mais pour profiter pleinement de son effet protecteur, encore faut-il choisir celui qui va s’adapter le mieux à ses besoins et l’appliquer dans les règles de l’art. Pour faire le point sur les indices (20, 30 ou 50 ?), les différents filtres (organique ou minéral ?) et les modalités d’application, suivez le guide !

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À chaque peau son indice

Comprendre les indices…

L’indice, appelé aussi FPS (facteur de protection solaire) est une caractéristique cruciale pour choisir son solaire. Les indices sont classés en quatre catégories correspondant à l’intensité de protection dispensée : 

  • Faible : 6 et 10 
  • Moyenne : 15, 20 et 25 
  • Haute : 30 et 50 
  • Très haute : 50+

Plus l’indice est haut et plus la crème sera filtrante. Par exemple, un FPS 50 ne laissera passer que 2% des UV contre plus de 16% pour un indice 6. A ce jour, il n’existe aucun filtre capable de bloquer la totalité des rayonnements, on oublie donc la mention « écran total » (qui est d’ailleurs désormais interdite). 

Pour choisir l’indice qui correspond le mieux aux besoins de sa peau, il suffit de l’adapter à son phototype. Et d’ailleurs, connaissez-vous le vôtre ?

…pour adapter son choix à son phototype

Il existe 6 phototypes, déterminés à partir de la carnation et de la sensibilité de l’épiderme de chacun. C’est principalement à partir de ce critère que se fait le choix du FPS.

 J’ai la peau extrêmement claire et les cheveux blonds/blancs : phototype 0.

  Les personnes concernées par ce phototype doivent à tout prix éviter l’exposition au soleil, sous peine de voir leur épiderme brûlé par les rayonnements. Chapeaux et vêtements couvrants sont de mise !  

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J’ai la peau très claire, les cheveux blonds ou roux et les yeux clairs, je ne bronze pas ou peu : phototypes 1 et 2.  

Alerte peau très sensible au soleil : indice très haute protection obligatoire. Si de petites taches de rousseur peuvent apparaître lors de l’exposition, ce type de peau brûle facilement et l’exposition doit être modérée et surveillée pour éviter les coups de soleil. 

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J’ai la peau claire, les cheveux blonds ou châtains je bronze petit à petit : phototype 3

La vigilance reste de mise : moins sujet aux brûlures graves, ce phototype peut tout de même être victime de forts coups de soleil. On prévient les dégâts à l’aide d’un indice haute ou très haute protection. 

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J’ai la peau mate, les cheveux châtains ou bruns, je bronze bien : phototype 4 

Bien que ce type de peau soit naturellement doté d’une meilleure protection contre les rayons UV, on ne prend aucun risque et on applique un indice de protection moyen à haut, afin de laisser la peau dorer en toute sécurité. 

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J’ai la peau et les cheveux bruns à noirs, je bronze facilement : phototypes 5 et 6

Naturellement très pigmentées, ces peaux bronzent très facilement et ne brûlent que rarement. Mais « rarement » ne veut pas dire « jamais », et elles ne peuvent pas pour autant s’affranchir du principe de précaution ! Un indice faible à moyen fait néanmoins l’affaire pour les protéger. 

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Ces indications sont à moduler en fonction du contexte d’exposition : à la montagne et en plein soleil, les teints d’ébène ne devront pas hésiter à passer à une protection élevée ; au printemps ou sur les terrasses ombragées, les peaux de porcelaine pourront se contenter d’une protection moyenne. 

Enfin, pour celles et ceux qui s’inquiètent de mettre en péril leur hâle estival en optant pour des solaires à indice élevé, qu’ils se rassurent : les crèmes protègent, mais ne « bloquent » pas la totalité des rayons UV. En vous protégeant, vous offrez à votre peau le bénéfice d’un bronzage progressif, plus lumineux et durable dans le temps, le tout en préservant votre capital soleil. Hâlez en paix ! 

Lumières sur les différents types de filtres solaires

A présent que vous savez tout sur les indices, reste à déterminer la nature de votre filtre solaire. Organique ou minéral ? Pour choisir judicieusement la crème qui correspond le mieux à vos besoins, retour sur l’impact des rayons ultraviolets et sur la spécificité d’action de chaque type de filtre. 

Rayons UV : le B.A-BA

Schématiquement, la lumière du soleil peut se décliner en trois types de rayons invisibles qui impactent différemment la peau. Les UVB, dont la dangerosité est reconnue depuis longtemps, sont responsables des brûlures cutanées : ce sont les fameux coups de soleil. En pénétrant en grande quantité dans l’épiderme, ils peuvent aussi provoquer à long terme des désordres à l’échelle moléculaire et favoriser l’apparition de cancers de la peau. Les UVA provoquent quant à eux un vieillissement cutané précoce et des réactions allergiques, comme la lucite estivale bénigne (ces constellations de petits boutons rouges qui entraînent de fortes démangeaisons). En outre, les UVA s’infiltrent profondément dans la peau, pénètrent jusqu’au derme et stimulent la formation de radicaux libres, des substances nocives qui endommagent les cellules saines et peuvent à la longue avoir un effet cancérigène. Enfin, il a récemment été démontré que les rayons infrarouges avaient eux aussi un effet délétère sur la peau en accélérant le photovieillissement et en lésant l’ADN, ce qui, là encore, favoriserait l’apparition de mélanomes. 

Vous l’aurez compris, pour se prémunir contre les effets nocifs du soleil, il faut se protéger à l’aide d’un filtre capable de bloquer l’ensemble de ces rayonnements. Oui, mais lequel ? 

Organique ou minéral ?

Les écrans chimiques sont composés de molécules organiques qui absorbent les rayonnements à la place de la peau. Développés en laboratoire, ils présentent une excellente efficacité contre tous les types de rayonnements mais peuvent, dans de rares cas, s’avérer allergisants. Les filtres organiques ont aussi longtemps été suspectés d’être néfastes pour la vie aquatique et des études sont en cours à ce jour pour faire le point sur la question. De nombreuses marques ont d’ores et déjà supprimé les composés polémiques de leurs formules et opté pour des formules non diluables dans l’eau afin d’éviter tout risque et toute controverse.

Les filtres minéraux, quant à eux, diffractent la lumière et réfléchissent les rayons UV : ceux-ci rebondissent alors sur la peau plutôt que de s’y infiltrer. Auparavant considérés comme inoffensifs pour les univers marins, les particules qui les composent (notamment le dioxyde de titane ou l’oxyde de zinc) sont à leur tour remis en cause et pourraient, eux aussi, nuire aux océans. On notera qu’ils sont moins allergisants que les écrans organiques – idéal donc, si vous êtes sujets à ce type d’intolérance – mais qu’ils auraient une action anti-UVA légèrement moins efficace que ces derniers. 

A l’exception des crèmes labellisées bio et 100% minérales, la plupart des solaires proposent une combinaison des deux types d’écrans afin d’obtenir la meilleure efficacité et la sécurité la plus optimale. Pour protéger les organismes marins, la meilleure solution reste de choisir des formules water-resistant non solubles dans l’eau et qui ne se déposent donc pas au fond des océans et d’opter pour un produit portant la mention « Ocean Respect », « Coral Safe », « Ocean Friendly », « Testé en conditions marines ».

Crème solaire : quel mode d’emploi ?

Vous voilà paré(e), pour la plage… Mais avoir choisi le solaire de votre été ne vous dispense pas de respecter certaines règles de bon usage. 

Comment appliquer ma crème solaire ?

1/ On applique généreusement

A consommer… sans modération ! Les tests d’efficacité effectués en laboratoires prévoient une application de 2mg par cm2 de peau. Dans les faits, nous en appliquons environ 4 fois moins ! Alors pour se rapprocher des conditions de validation du produit, on n’hésite pas à s’enduire uniformément et généreusement. Une règle qui vaut d’autant plus pour les textures spray qui se vaporisent et se dispersent volontiers ailleurs que sur la peau… 

2/ On renouvelle régulièrement 

Toutes les 2h, après chaque baignade (même pour les filtres non solubles dans l’eau !), en cas de transpiration abondante ou après s’être essuyé(e) avec une serviette… toutes les occasions sont bonnes pour réappliquer sa crème solaire, et on ne s’en prive pas. C’est d’ailleurs la condition essentielle pour s’assurer une protection efficace tout au long de l’exposition. En outre, pour optimiser le potentiel d’action des filtres organiques, on prévoit la première application environ 30 minutes avant de s’exposer. 

3/ On ne fait pas d’impasse 

Visage, oreilles, plante des pieds, dos des mains, cou ou encore arrière des cuisses… les grands oubliés de la crème solaire sont aussi les zones délicates qui en pâtissent le plus en cas de coup de soleil, alors on s’applique ! 

4/ Et à l’ombre ? 

Imaginer que les zones ombragées sont protégées de la lumière du soleil est une erreur : les rayons UV ne font pas partie du domaine du visible. Alors même en terrasse ou sous les feuillages, la crème solaire reste incontournable. 

Comment conserver ma crème solaire ? 

Parce que les solaires sont des produits sensibles, il est indispensable de les conserver dans de bonnes conditions, sans quoi ils pourraient se détériorer et perdre leur efficacité anti-UV. Pour connaître la date d’utilisation optimale de sa crème, on se réfère au mode d’emploi ou aux indications sur le flacon. En règle générale, on peut conserver un tube fermé entre 1 et 3 ans, mais pas plus de quelques mois après ouverture. Astuce : on note au marqueur la date d’achat et la date d’ouverture sur le produit pour ne commettre aucun impair ! Vigilance aussi sur la plage : le solaire ne tolère pas bien les températures extrêmes et peut être altéré s’il est en contact avec l’eau, le sable, etc. On le garde donc à l’ombre et bien au sec ! 

Si les solaires n’ont désormais plus aucun secret pour vous, retenez que la meilleure des protections reste la prudence : dans la mesure du possible, préférez les zones ombragées (qui permettent aussi de bronzer !), ne vous exposez jamais entre 12h et 16h (l’intensité des rayons UV est alors à son maximum… et leur agressivité aussi) et équipez-vous de manière adéquate (chapeau, lunettes, tee-shirt, bouteille d’eau etc.). Enfin, limitez au maximum les heures d’exposition afin de préserver votre capital soleil et de conserver une peau hâlée en pleine santé ! 

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